Mercredi 4 février, tous les élèves du primaire sont allés au cinéma de Guingamp pour visionner 7 courts-métrage de Norman McLaren. Sept courts métrages réalisés entre 1942 et 1964 qui permettent de découvrir une partie de l’oeuvre filmée de Norman McLaren.
En 1933, aux beaux-arts de Glasgow, un étudiant, passionné de cinéma, trouve
quelques bouts de pellicule. Il n’a pas de caméra. Alors, dans sa baignoire, il
décape le film jusqu’à le rendre transparent. Puis, au pinceau, il le recouvre de
graffitis. On projette la bande. Légers, aériens, des points, des taches, des lignes
sautillent joyeusement… Norman McLaren a 19 ans. Il vient de réaliser ses trois
premières minutes de cinéma sans caméra ! L’animation ne l’intéresse que
libérée de toute sa chaîne de contraintes : préparation sur calque, traçage sur
cellulos, prise de vue… McLaren est un solitaire, un de ces créateurs amoureux
des bouts de ficelle qui bricolent dans le génie. A peine arrivé à Ottawa, il
pousse encore plus loin ses recherches de peintre sur pellicule. Il était cinéaste
sans caméra et peintre sans chevalet : il devient musicien sans instrument. En
observant la piste sonore d’un film, il pense avec une belle logique que, si les
sons font un dessin sur la pellicule, les dessins doivent pouvoir donner des sons.
Muni d’un stylet, il grave à la main une bande-son et obtient d’étranges percussions.
Le voilà ingénieur du » son dessiné « . Et véritable homme-orchestre de
cinéma. Cela ne l’empêchera pas d’essayer toutes les techniques et de mêler, à
plusieurs reprises, l’animation d’objets à la prise de vue avec acteurs.
– Discours de bienvenue, 1964, Noir et Blanc, sonore, 7min
– Blinkity Blank, 1955, Couleur, sonore, 5’15 min
– Hen Hop, 1942, couleur, sonore, 3’39 min
– Il était une chaise, Noir et Blanc, sonore, 9’52 min
– Canon, 1964, couleur, sonore, 9’13 min
– Le Merle, 1958, couleur, sonore, 4’6 min
– Caprice en couleur, sonore, 1949, 7’47 min